Petit cyberglossaire gersamologique et non spéléologiquement correct


Abîme (du grec abussos, sans fond): Gouffre très profond.Par exemple celui de Rabanel (Séranne) Qualifie aussi l'estomac du gersamien typique (voir à bâfras).

Abominable: c'est le qualificatif habituel pour décrire une première après son exploration (voir aussi affreux, horrible, paillard). Avant l'exploration, on usait généralement de qualificatifs différents (voir: fabuleux, gueule, gloire)...

Affreux: peut désigner soit une cavité (souvent glaiseuse et aquatique, et en général pas très large) soit le téméraire explorateur qui s'y hasarde au péril de devenir aussi glaiseux qu'elle.

Ali Baba: avait découvert avec les quarante prospecteurs glandeurs un moyen nouveau d'ouvrir les premières sans marteau-piqueur et sans explosifs: il suffisait de dire: "par la barbe du prophète (=du gouroux) première, ouvre toi".Nous n'avons pas de statistiques précises quant à l'efficacité réelle de cette technique novatrice.

Anarchie totale: la règle de vie du GERSAM. V. punk.

Anarcho: surnom d'un très éminent spéléo des années 70 qui convertit aux écrits de Bakounine (un prophète non rouxiste) le GERSAM avant d'aller évangéliser le CLPA et de devenir par la suite historien érudit (avec des penchants un peu théosophiques qui rehaussent le charme de ses écrits).

Anorexie: maladie strictement inconnue au GERSAM. Il en est de même de l'adipsie. V. Bâfras, eau...

Aragonite: Carbonate de calcium le plus souvent en cristaux isolés.

Atroce: la description usuelle d'une cavité explorée par le GERSAM comprend ce qualificatif répété à plusieurs reprises en appuyant plus que lourdement sur la lettre a.

Aven (mot occitan: avenc): C'est un puits naturel en milieu calcaire que se forme soit par dissolution, soit par effondrement de la voûte d'une cavité.

Banzaï: cri du gersamien rentrant dans une cavité (v. Puits, descendeur). A la sortie, une autre phrase traditionnelle est de rigueur: "les gars, c'était ââââtroce" (v. abominable, affreux, atroce, horrible, paillard).

Bâfras: le meilleur moment de la journée, aux dires du yétos et du gouroux, point de vue majoritairement partagé par les gersamiens. Se compose d'une ration protidique conséquente d'origine animale, cuite rustiquement au feu.

Boite aux lettres: Fabuleux passage du fabuleux aven du Cochon à l'époque classique. Un plaisantin de gersamien avait même, dit la légende, écrit une lettre à "Monsieur René Roux, Spéléologue, aven du Cochon, Saint Pierre de la Fage, Hérault. ". Le facteur n'avait pas pu trouver la boite aux lettres (qui se trouve à 150m de l'entrée et à -50) et la lettre était revenue sans avoir atteint son illustre destinataire. Tout celà est un lointain passé: l'étroiture n'existe plus, et son mythe sombre dans l'oubli. Des dynamiteros ennemis de la poésie cochonnnesque sont passés par là.

Biospéléologie: Etude scientifique des êtres vivants des cavernes. Les gersamiens en sont une variété un peu spéciale mais ils ne sont en général ni aveugles ni dépigmentés. Seulement un peu bizarres, souvent assoiffés, avec des moeurs alimentaires qui intriguent les observateurs spéléologiquement bien pensants.

Bloqueur: .Peut servir pour remonter les puits mais ne l'oubliez pas dans la braillette de votre combinaison texair, c'est gênant pour la perpétuation de l'espèce (déjà rare et à protéger, mais heureusement on a les gersamiennes).

Boulidou: du verbe occitan "bolir ~ bolhir" bouillir. Lieu où l'eau sort entre galets. Une résurgence est cachée sous les galets. René (v. ce nom) avait repéré sur la carte IGN un lieu-dit "le boulidou" et s'y était rendu avec le yétos (v. ce nom). Bien leur en prit car ils y découvrirent non pas un mais deux boulidous et les appellèrent de ce nom magnifique, mallarméen: les boulidous N°1 et 2 du Boulidou.

Boyau: Petite galerie de section vaguement cylindrique et souvent tortueuse. On aime sans modération, surtout quand ils sont aquatiques et glaiseux. Voir abominable, affreux, atroce, paillard, laminoir Temple.

Calcaire: Roche sédimentaire formée essentiellement de carbonate de calcium. Ne se mange pas mais a l'intérêt d'être parfois perforé de cavernes. Le plus dur c'est de les trouver, mais on ne désespère pas. depuis qu'on a découvert la Leicasse, on sait qu'elles existent.

Calcite: Carbonate naturel du calcium, principal constituant des concrétions des cavités.

Caverne:(du latin caverna): Cavité naturelle assez vaste. C'est rare, d'habitude on rampe.On peut quand même dire caverne pour embellir la description.

Chatière: Passage très étroit difficile à passer (Etroiture).Certains y sont allergiques et les élargissent, c'est plus marrant quand il faut y ramper dedans. D'ailleurs les grottes n'aiment pas qu'on les élargisse (v. Véronique).

Cheminée: Galerie remontante nécessitant une escalade.. Peut aussi servir pour faire griller un sanglier (v. Bâfras).

Cavernicole: désigne certains animaux aveugles et dépigmentés mais aussi les gersamiens dont le regard lubrique et le teint hâlé d'infatigable prospecteur rehaussé d'une couche d'argile rouge est bien décrit par les entomomogistes.

CLPA: abrégé de Comité Clandestin de Libération de la Palestine Arabe. Arafat et Caumont en furent présidents. Plus d'information sur ce lien: We love the CLPA.

Cochon: on ne prononce son nom qu'à voix basse. On l'explore en hiver, après avoir fait deux tours de voiture autour de son terrible orifice. Certains avaient envisagé de lui offrir des sacrifices humains mais l'hirsute victime échappa in extremis et court encore.

Collégiale: Autre définition de l'anarchie au GERSAM comme mode de décision.

Colonne: Concrétion de calcite joignant le sol et le plafond et résultant souvent de la réunion d'une stalactite et d'une stalagmite.

Concrétion: Masse minérale formée par le dépôt des substances dissoutes dans l'eau. Constitué principalement de calcite, d'aragonite ou de gypse.

Coupe: on peut y mettre un breuvage (au GERSAM les crânes préhistoriques servent aussi à cet usage lors de certaines cérémonies). On peut aussi la dessiner sur un papier pour représenter la topographie d'un trou.

Coustelle: se fait griller à l'entrée des premières et s'apprécie avec du vin rosé languedocien. Voir: crapahut, bâfras, picrate.

Crapahut: est utilisé habituellement pour décrire la prospection dans des endroits excessivements boisés. V: bartas, salsepareille.

Cycliste: le principal intérêt de ce sympathique sportif est de servir d'indice à la présence de trous-souffleurs qui dévient leur trajectoire routière. Le superlatif absolu pour un trou souffleur est "qui renverse les cyclistes". En fait on en trouve moins souvent qu'on ne voudrait.

Défense d'entrer: nouvelle inscription qui devient du dernier chic dans la région karstique nord montpelliéraine depuis que certains rigolos à bretelles (v. ce mot) organisent des visites payantes de cavités dans des propriétés privées où les spéléos étaient auparavant fort bienvenus. Nous ne vendons pas au GERSAM de pancarte portant cette poétique inscription.

Descendeur: certains le remplacent par une poulie pour aller plus vite. Une alternative: la position "banzaï" en honneur au GERSAM. Ne restez pas au dessous quand l'équipier qui vous suit adopte cette méthode.

Diaclase: Certaines sont érotiques, d'autres simplement atroces. La morphologie est parfois attendrissante, mais en général l'exploration est un peu dure.

Diaclase Erotique: passage célèbre du Furel. Un célèbre père fondateur du GERSAM (voir à Yétos) la parcourut dans le plus simple appareil, sa nudité pudiquement recouverte d'une épasissa couche de glaise. Il avait gardé le casque et les bottes.

Doline: En général les trous ne sont pas au fond mais sur la bordure..

Dolomie: Les trous y sont atroces et pleins d'eau .

Draperie: orne les belles grottes où évoluent gracieusement les belles gersamiennes.

Eau: sert à creuser les cavités (mais c'est de l'histoire ancienne) et à faire pousser les concrétions (processus assez lent d'après les études récentes de datation isotopique). En aucun cas ne peut servir de breuvage à un vrai gersamien.

Eboulis: Super pour faire de la glisse mais ne faites pas la sieste au dessous.

Etroiture: Jouissif.

Etroiture Finale: hymne national du GERSAM qui se chante sur l'air d'un chant révolutionnaire et a été adopté par les guerilleros du GERSAM. Entonné en coeur lors des belles premières ou des bâfras, mais aussi parfois sans motif particulier décelable. Les biospéléologues sont perplexes.

Event: Trou rampant atroce qu'on trouve en remontant un thalweg. En général, c'est érodé, aquatique, et sans concrétions. et pourtant ça nous fait fantasmer. Même le chevalier Léopold de Sacher Masoch (v. Sado-Sader) n'aurait pas imaginé des perversions pareilles. V. Soubès, paillard, atroce.

Excentrique: désigne tous les gersamiens et certaines concrétions.

Exsurgence: On est tellement faignants qu'on ne se pose même plus la question de savoir d'où peut venir l'eau (v. ce mot). Alors on dit qu'elle vient de nulle part. D'ailleurs des fois il n'y en a pas.

Faille: les gersamiennes en ont une, mais c'est tabou. La localisation reste secrète.

Fistuleuse: Nous avions la prétention d'avoir trouvé la plus belle et la plus longue du monde à la grotte Aurélie. Le spéléotourisme commercial dont certains se font les chantres ou les complices en a eu raison. Ce n'est pas la seule raison de notre affection plus que modérée pour ce sous-produit honteux de la spéléo, mais cela contribue sûrement à

Fractionnement: Certains aiment transformer les puits en toiles d'araignées en les multipliant, partant du noble principe que plus un spéléo plante de spits et multiplie les fractios plus il est illustre. Au Gersam, on préfère trouver des premières.

Furel: découvert par le yétos. On y rampe pendant 500m sur des arêtes rocheuses acérées, dans l'eau à 7°C. Inoubliable. Le clou de la cavité est la diaclase érotique (voir ce mot).

Gaz: Dans les trous pleins de CO2 où l'on ne respire pas (exemple: Coucolières) il se trouve de sublimes plaisantins qui allument des cigarettes pour parfumer l'atmosphère.

GERSAM: l'énoncé de ce merveilleux sigle nous emplit tous d'une volupté ineffable. Pourtant, nous répétons ce délicieux exercice musical depuis 1966. On espère continuer longtemps.

Gersamienne: La plus capiteuse des créatures. On en oublierait crapahuts, bâfras et même premières. C'est d'ailleurs un des mécanismes impliqués dans le cycle du Klebs. Vous les connaîtrez mieux et écouterez leur conseil en cliquant sur le lien: we love the female gersamians.

Gouffre: décrit l'estomac du gersamien moyen et accessoirement certaines cavités à profil vertical comme le gouffre des Edelweiss, le gouffre Soubeyran, ou le gouffre Tarissan.

Gloire: voir à Gouroux. Sous l'influence de ce grand prophète, les fidèles sectateurs du GERSAM avaient pris l'habitude, en annonçant une future première que l'on allait explorer, de dire d'un ton grave: je crois que cette fois-ci ...celà va être la gloire.C'était toujours faux mais on s'y laisse quand même prendre à nouveau chaque fois.

Gour: beau et limpide tant qu'un gersamien n'y a pas pataugé. Après, c'est un peu glaiseux. S'il faut en plus ramper dessus, cela perd vraiment tout charme et les qualificatifs atroce, abominable, horrible... (v. ces mots) sont employés.

Gouroux: au début il proclamait: messieurs, la gloire nous attend. Après, il se contentait de dire: pourvu que ça ne soit pas trop âââtroce! Mais il avait tout imaginé.

Grotte: On adore surtout quand c'est étroit et paillard (v. ce mot).

Guerre du Feu: ouvrage ethnographique bien documenté, porté à l'écran par JJ Annaud en 1981, qui décrit avec une surprenante exactitude les coutumes du GERSAM.

Gueule: par définition, une première, avant son exploration, en avait. Eh oui! Mais après, c'est plus discutable. Voir (pour l'après): affreux, abominable, atroce, étroit, horrible, paillard...

Gypse: les rois du gypse son les gypsy kings.

Horreur et putréfaction: juron gersamien dont la paternité est accordée par les spécialistes à Jean-Marie Colomina.

Horrible: voir Laminoir Temple.

Humilier: inviter à un repas fin et délicieux pour faire plaisir. D'où la surprenante injonction fréquente entre gersamiens: humilie-moi, ça fait longtemps que tu ne m'as pas humilié, je veux être humilié.

Joint de stratification: ne se fume pas. De toute manière au GERSAM on préfère le vin rouge de nos garrigues et les inimaginables liqueurs michavilesques.

Karst: Martel proposait qu'on dise "causse" en choisissant le mot occitan qui désigne un massif karstique.

Laminoir: Conduit explorable par des spéléologues ultraplats et ayant la propriété singulière de donner aux gersamiens qui les fréquentent trop assidûment une silhouette de limande, de turbot, ou de sole.

Laminoir Temple: l'endroit le plus terrible du terrible aven du Cochon. Et peut être même pire encore. HP Lovecraft n'a pas osé l'imaginer.Découvert par le Yétos (v. ce nom). On y rampe dans l'eau sur de tranchantes arêtes rocheuses. En fait, il y a moyen de le court-circuiter. Il est horrible (v ce mot)

Lampe a carbure: pour des raisons mystérieuses auxquelles une égérie gersamienne des années 70 n'est pas étrangère, il était d'usage de les appeller Lampes à sainte-Hélène.

Lapiaz: localement nous devrions dire "cairissa" ou "cavanhàs". Endroit plein de trous et de crevasses, qui excite beaucoup le prospecteur, et pourtant les trous intéressants ne sont en général pas là, ils sont ailleurs. Mais c'est toujours magnifique à parcourir, on aime.

Leicasse: ravin affluent de celui du Goutal. N'est pas comme le craignait Lucien Gratté la femelle du Leica mais un toponyme occitan ("lecassa") faisant allusion à des pierres plates. Ce coin charmant de la commune de Pégairolles de Buèges a été il y a quelques décennies annexé non par l'Irak mais par la commune de Saint Maurice de Navacelles et s'est mystérieusement renommé Bichounet-Lavagasse. A quelques dizaines de mètres de la grotte de la Leicasse explorée par l'abbé Giry en 1938, une escouade valeureuse de gersamiens, fanatisés par les visions karstologico-mystagogiques du gouroux, découvrit dans ce secteur l'aven de la Leicasse, principal réseau des Grands Causses. Cette découverte authentifie le caractère prophétique des visions du gouroux, que certains individus de peu de foi avaient soupçonné d'hérésie.

Marteau-burins: instrument spécial en usage au GERSAM comprenant deux parties distinctes mais dans le dialecte mésogersamien classique normalisé on ne dissocie pas les deux composantes.

MASC: ils ont voulu nous tromper avec la belle Véronique. Elle concéda à leur lubrique assiduité quelques faveurs sado-masochistes. Par la suite, prenant ombrage de leurs manières trop désobstructrices dont sa sublime et mythique étroitesse se trouva malmenée, elle leur fut cruelle et leur réserva une plaisanterie aquatique. Ils tentent de se consoler avec le trou du Loup. Pour plus de détails sur ces idylles, voir le lien suivant: we love the MASC.

Mat d'escalade: Le Yétos en avait fabriqué un fabuleux, en tuyaux d'aluminium, qui permettait d'atteindre des porches à la vertigineuse altitude de 9,5m. Son titre de gloire: au Cochon, il permit en Février 1974 de découvrir la galerie supérieure qui part au plafond de la salle de la boîte aux lettres. Les sorties avec le mât étaient super-marrantes. Ce n'est pas de la spéléo hi-tech à la mode EFS mais c'était agréable... et payant.

Méandre: c'est un polymère d'étroitures, ce qui ne va pas sans exacerber le côté horrible, abominable, etc... Un des plus affreux: le méandre Noir qui donne dans la Continuation Noire de l'Aven Noir (Aveyron). Après avoir transformé les explorateurs en monstres lovecraftiens, il aboutit dans la gluante Salle Noire qui a pour seul intérêt de se terminer par le Puits Noir. Toute cette histoire est très sombre.

Mont Redon: "En 1967, le mémorable anniversaire [du GERSAM fondé en 1966], très arrosé de grands crus et liqueurs diverses, célébré au Mont Redon sur le Causse de Campestre, commémore donc bien les débuts prometteurs de ce club. La légende a enjolivé certains épisodes de cette séance. On décrit René, une bouteille de champagne à la bouche, débordant de mousse par les narines et les oreilles. Et ses disciples empressés se précipitant, verre à la main, pour recueillir la précieuse écume jaillissant de ces multiples griffons et boulidous impromptus... Nul ne sait exactement qui parvint à la vénérable grotte décrite antan par Mazauric. Au pied de chaque buisson somnolait, dans la douce lumière du causse, un père fondateur repu. René assurait avoir franchi le seuil de la caverne seul, abandonné par tous ses équipiers auxquels le mousseux avait été fatal. A défaut de belle première ce jour là, l'ambiance du club avait connu un temps fort..." (extrait de la gersamiade, poême héroïco-comico-dramatique en LXI chants traduit du gersamien par Victor Hugo)

Nangailles: le plus papou des gersamiens nous a convertis à ce mets succulent.

Orthogramètre à Sisyphe: instrument aussi indispensable que délicat à définir. C'est un secret gersamique absolu qui ne doit pas être dévoilé sur le web. Une chose est certaine: il ne faut jamais l'oublier quand on part en prospection.

Paillard: ce qualificatif évoque l'étroitesse, la présence de boue liquide et en général pas très chaude, et les hurlements horrifiés du hardi explorateur qui y progresse avec un enthousiasme en voie de déclin rapide.

Pantoufles: utiles lors des camps spéléos (le soir devant le feu et les bouteilles, pas pendant les explos). Autre intérêt: permettent de repérer l'entrée de la grotte-aven des Combettes sur le Larzac.

Pendage: non, vous n'avez pas bu une nouvelle liqueur concoctée par Jean-Claude. Ce sont les bancs du calcaire qui sont inclinés. On peut même le mesurer. Si vous lisez nos publis sérieuses, vous l'avez sansdoute remarqué.

Percolation: rien à voir avec le café et l'apéro, c'est l'infiltration de l'eau qui va donner naissance aux plus étroites arborescences amont des galeries de grotte. Quand, de boyaux atroces en méandres paillards, on atteint des trous de souris, on parle traditionnellement de boyaux de percolation. .

Perle des cavernes: impossible de les percer pour en faire des colliers, elles se brisent. Casteret était même allé chercher des spécialistes hindous pour les percer, il n'a réussi qu'à faire d'informes éclats de calcite. On en trouve beaucoup dans les cavités dolomitiques.

Perte: Sur l'Hortus, une technique inédite pour les chercher consite à rechercher les scorpions en retournant les pierres.

Physaostomognomie: étude des physaobothres. Science purement rouxiste codifiée par les auteurs de la supertaupe (v. ce mot).

Physaobothre: conduit karstique dans lequel se réalisent des phénomènes météorologiques étudiables avec la pipe. Le vocabulaire spécifique de la physaostomognomie s'est peu répandu en dehors de l'activité onirique de son inventeur anonyme.

Picrate: ne coule pas des résurgences mais son passage fréquent a été observé dans les gosiers des gersamiens.

Pipe: n'a rien à voir avec la vie privée des gersamiennes qui d'ailleurs ne vous concerne pas. C'est l'instrument rouxologique de base pour étudier les courants d'air dans les cavités et rechercher des continuations.

Plan: Tout le monde se régale de le faire dans un trou agréable. Si le trou est horrible (v. ce mot) il y aura moins de volontaires. V. Véronique, Furel.

Poésie pure: autre définition de la spéléo, au moins au GERSAM.

Poljé: En slave cela veut dire champ, et comme les seuls endroits fertiles du karst sont les longues vallées aveugles formant de vastes dépressions, le mot poljé a fini pour les géographes par désigner ces dépressions. Au dire des géomorphologues à la pointe des idées actuelles, garrigues et Larzac étaient remplis de poljés, comme les montagnes calcaires de l'ex-Yougoslavie. Attention: tous les textes classiques (Martel , Mazauric, Marres....) qui imaginaient de prodigieuses rivières roulant à la surface des causses leurs alluvions siliceuses à albarons sont devenus de la pure poésie. C'est dommage parce que c'était grandiose. On y reviendra peut-être, les modes scientifiques évoluant comme la longueur des jupes des gersamiennes (court, long, poljé, rivière?).

Puits: l'extase. Pour en trouver un beau et s'y précipiter en criant banzaï on irait presque jusqu'à boire de l'eau et retarder l'heure de la sieste et du bâfras. Ont inspiré à un gersamien de l'ancienne garde rapprochée du gouroux des haddits franchement hérétiques intitulés "Spéléologie et Sexualité" qui ont été solennellement brûlés sur la place publique en présence du RP Torquemada, président et grand inquisiteur du CDS d'alors (cette histoire se passe il y a bien longtemps dans une lointaine galaxie, mais ce texte figurera peut-être un de ces jours sur le web).

Punk: certains points communs entre leur philosophie et leurs goûts vestimentaires et ceux du gersamien bon teint. Voir ce lien: punk.

Queuter: triste fin de l'histoire annoncée sur un ton désespéré ou désabusé: ça queute. Traduisez: c'est le cul de sac. Pourtant, quelques instants avant, on tenait un autre langage et on disait, avec des accents d'enthousiasme fou: ça s'arrête sur rien.

Ramper: activité usuelle du gersamien lorsqu'il est sous terre. Normalement, c'est très glaiseux et assez aquatique. V. abominable, affreux, horrible, paillard.

René: fondateur du club. A trouvé des tas de trous horribles et en a imaginé des tas de merveilleux. Le pire, c'est que ses rêves prophétiques étaient réels et que ses phantasmes se sont réalisés. Pourtant tout le monde les croyait délirants. Voir à Gouroux.

Remplissage: pour le gersamien, peut être réalisé avec des quantités (cosidérables) de victuailles (foie gras, langouste, sangliers...). Pour les cavernes argile et calcite, moins appétissants, remplissent le même rôle.

Ressaut: il ne faut pas sauter pour le franchir, sauf si on veut resquiller 15 jours de congés supplémentaires et gréver le budget de la Sécurité Sociale.

Résurgence: merveilleux de s'y baigner quand elle est verte de fluorescéine, mais il faut d'abord avoir coloré quelque part dans un boyau horrible pour avoir cette innocente consolation.

Rhinolophe: en friture avec des petits oignons: assez moyen à vrai dire, même concocté par Bocuse ou les frères Pourcel. Mais certains, pourvus d'un mauvais caractère, étaient contre les fermetures de cavités.ils ont du eux aussi passer à la casserole.

Rien: définition officielle de ce sur quoi s'arrête une première en cours d'exploration. Voir à queute.

Rigolo à bretelles: expression gersamique mettant amicalement un peu en doute le sérieux de l'interlocuteur glaiseux et hirsute auquel elle s'adresse.

Sado-sader: pour connaitre les différences et les convergences entre sadomasochisme et gersamie il faut aller visiter cette merveilleuse galerie de l'aven du Cochon.

Salsepareille: les schtroumpfs en font leurs délices, mais on doit en trouver fort peu dans nos garrigues (de schtroumpfs, pas de salsepareille, vous avez compris!). Il faudrait en faire venir quelques uns (de schtroumpfs, pas de salsepareille) car la prospection est rendue très ardue du fait de leur aliment préféré qui se trouve souvent en quantité excessive dans le lieux où l'on pense trouver des premières. Plus de schtroumpfs et moins de salsepareille permettraient de mieux découvrir de belles cavités.

Schcroumougne grimpante: syndrome très gravissime redouté au plus haut degré par les gersamiens par ailleurs peu timorés. En consultant les références le plus érudites nous n'avons pas pu trouver de description de ses symptomes. En fait, on ne compterait parmi les nombres du gersam aucune victime, malgré la mention fréquente qui en est faite dans cette société savante.

Scrofulose gnagnateuse disséminée : épouvantable maladie que l'on contacte en ne faisant pas assez de crapahuts, de bâfras, de premières, et en manquant d'assiduité aux réunions du club. Les liens nosologiques avec la schcroumougne grimpante sont très discutés chez les spécialistes de gersamopathologie.

Schiste: très exotique chez nous. Rieu avait découvert une rivière souterraine fabuleuse portant ce nom. Galéra l'accusait d'être un égoût. En général correspond à un terrain pas karstique mais intéressant en automne pour les champignons.

Sieste: activité favorite du gersamien quand il n'est affairé ni à la reptation, ni au crapahut, ni au bâfras.

Siphon de la Main Sèche: A l'exsurgence de Caucanas au fond du réseau GERSAM 1968. Jean-Régis, dit la saga, y mit la main et elle ressortit sèche. V à Yétos. .

Soubès: "A l'aven des Perles, le 12 Janvier 1969... Le Larzac sous des orages torrentiels, René suspendu à son échelle avec un carnet de notes entre les dents au lieu de sa sempiternelle pipe, sous la douche d'une effroyable cascade, 3 kilogrammes de fluorescéine en poudre soigneusement dissous dans un ruisselet de la grande salle... Et la coloration qui ressort très forte dans le cirque de Soubès, dont le ruisseau restera une dizaine de jours d'un vert intense... Bien sur, à vol d'oiseau, Soubès est la source la plus proche, mais il y a des aspects surprenants dans ces résultats de coloration. Et René exerce sa sagacité bien connue sur ces résultats, qu'il estime "curieux". Il écrira à ce propos: "Les résultats de cette coloration étaient curieux: forte concentration du colorant mais vitesse très faible vu les conditions de forte crue; surtout, liaison entre de vieux et importants avens comme les Avens des Perles et du Mas de Rouquet vers une résurgence à l'aspect récent et inachevé"... La déduction rouxiste s'impose: "Une ancienne résurgence du calibre des cavités du plateau devait donc exister. " De la théorie à la pratique, dans la spéléo rouxiste, il n'y a qu'un pas, franchi le 4 Février: "La remontée du thalweg qui se termine dans un cirque à entrées étagées nous permet de découvrir un porche de 1,3 x 1 m de haut. Une désobstruction à l'explosif et à la masse nous laisse assez rapidement le passage." C'est l'évent de Soubès. Belle galerie entrecoupée de lacs siphonants que l'on contourne par des passages supérieurs... "La cavité se développe sur 300m et se dirige vers l'aven des Perles". Cette intuition de René prendra un relief encore plus puissant un quart de siècle après la découverte. A l'automne 1994, les spéléologues de Montpeyroux, à la suite de gros chantiers, poursuivent cette exploration et débouchent dans l'un des plus vastes collecteurs du Larzac, une vaste galerie large de 8 à 15m dont la voûte est souvent indiscernable, et qui s'enfonce sur plus de 700m sous le causse. L'analogie entre le petit cirque négligé de Soubès et son prestigieux voisin de Gourgas, grand thème de nos discussions avec René, se confirme de façon éclatante..." (extrait de le gersamiade, poême héroïco-comico-dramatique en LXI chants traduit du gersamien par Victor Hugo)

Sourcettes: un grand thème des prophéties rouxistes. On y est rarement debout mais l'argile est confortable. Les courants d'air sont très intéressants à étudier, mais plus on les étudie moins on comprend.On fait ça depuis 1971 alors le degré d'icompréhensibilité atteint des sommets.

Spéléologie: Un très éminent gersamien prénommé Gilles a trouvé sa vraie définition. La spéléologie est une activité qui touche au merveilleux. Tout le reste est verbiage. Mais si on ne disait plus de couillonnades, on ne parlerait pas beaucoup, surtout au GERSAM.

Spit: certains en mettent partout pour montrer qu'ils sont de grands spéléologues. En effet, plus un spéléologue est grand, plus il plante de spits. Cette vérité bien connue de la spéléologie bien pensante est considérée avec un certain scepticisme par beaucoup de gersamiens. Un certain nombre la mettent franchement en doute. Mais le gersam n'est pas un club spéléologiquement correct.

Stalactite: ça pend du plafond. Attention si vous ne portez pas de casques et que vous avez dégusté une liqueur expérimentale de Jean-Claude. Vous risquez la stalactrépanation, qui vous empêcherade continuer à ramper dans des boyaux aquatiques et à surfer sur ce site à l'humour sans doute discutable.

Stalagmite: il fait plus distingué au GERSAM de dite bite ou bitard, ne vous en effarouchez pas, d'ailleurs les gersamiennes trouvent cette expression tout à fait charmante. .

Strate: les spéléologues les plus anciens du gersam sont tellement fossilisés qu'on les retrouve dans les sédiments du jurassique.

Supertaupe (super)gersamique: grimoire prophétique que seuls les gersamiens ont lu. Toutes les futures premières entre 1975 et 2000 y étaient annoncées. Tout celà n'était pas spéléologiquement correct. Il a été brûlé sous les ordres de l'inquisition en présence de tout le bureau de la FFS.

Taupe gersamique: grimoire prophétique que seuls les gersamiens ont lu. Il a donné naissance par un processus alchimique mystérieux à la supertaupe gersamique. (v. ce mot).

Véronique: tout son charme vient de son étroitesse reptatoire et aquatique. Certains vaillants explorateurs, voulant la rendre large et sèche, l'apprirent à leurs dépens.

Yétos: synomyme de l'abominable homme de Fondamente. Surnom d'un père fondateur du GERSAM, prospecteur plus qu'émérite, qui découvrit de très horribles, très aquatiques, et très étroites rivières souterraines dans l'avant-causse Liasique du Larzac. Pour se faire pardonner, il se lança dans des prospections plus hardies encore et trouva des premières encore plus horribles: voir: Furel, Laminoir Temple, Diaclase Erotique.

.Talweg: en occitan on devrait dire rajal ou colièra. Il faut les remonter pour trouver des boulidous ou des évents. En général on n'y trouve que dui bartas, des ronces, de la salsepareille, et parfois des sangliers et des vipères.

Tectonique (cavité): l'horreur: tout s'effondre, les parois descendent en même temps que l'explorateur. Pas très prisé au GERSAM.

Topographe: Celui qui dit que sa topo est juste et que celle de son prédécesseur est fausse. En général le prédécesseur a "surcôté". Un gersamien archaïsant tranchait ces passionnantes discussions en expliquant que par définition, la seule topo juste à 100% est le trou lui même, mais il est difficilement transportable. Les autres topos sont des représentations conventionnelles et sont toutes fausses à un certain degré.

Topographie: au début c'était de grands rouleaux de papier calque calligraphiés par le gouroux dont l'écriture était d'ailleurs totalement illisible. Depuis, on les numérise, on les construit en 3D, etc... En .jpg sur le web c'est pas terrible mais ça décore un peu les sites.

Véronique: Tous ceux qui s'y sont risqués ont dit : humainement terminé. Certains ne s'en sont jamais remis. Voir à atroce, affreux, horrible, MASC, méandre, paillard.

Vire: je croyais savoir ce que c'était mais il m'a fallu attendre l'aven Jullian pour découvrir l'extase absolue en la matière.